Un jour, quand j'avais quinze ans et je revenais de l'école, un cycliste passant à côté, il a craché prochain vers moi, en criant: "Va te faire foutre au Vietnam!" - j'ai senti que quelque chose avait changé. Je me suis sentie fière des Polonais, car ce jour là pour la première fois plutôt que de m'appeler une chinoise, quelqu'un a reconnu correctement ma nationalité. Aujourd'hui, les Varsoviens savent que "ce jaune" est le plus souvent un vietnamien. S'il vit à Prague, à Mokotow ou Za Żelazną Bramą, peut être il a un vietnamien comme son voisin. L'étudiant varsovien a son bar vietnamien préféré - Van Binh, près de cités U d'Université de Varsovie, un bar près de la station du Métro Pole Mokotowskie, et peut-être à Torwar. Un Varsovien de l'agence de publicité guérit la gueule de bois le dimanche en buvant la soupe au Stade et il vote pour ces bars dans le plébiscite "Wdechy". Une mère varsovienne va entendre son enfant parlant sur cette Vietnamienne: "Anne, qui a toujours deux points plus et très bonne note de cours polonais". Les Varsoviens peuvent être heureux que les Vietnamiens enrichissent leur paysage socio-culturel. Ou les Varsoviens peuvent constater que la communauté vietnamienne dans la capitale est trop grande et qu'elle monopolise le commerce au marché local. Pourtant, aucun habitant de Varsovie, ne peut pas nier leur définitivement perceptible et grande présence. Certains disent que tout le centième Varsovien est un Vietnamien.


Un Varsovien sait déjà d'où il vient la plus grande minorité nationale vivante dans la capitale. Il ne se rend pas compte cependant, de la différence du fait que cet étranger vient du Vietnam, pas de Chine ou de Japon. Pour un Polonais, tout le centième Varsovien peut bien faire des jeans et écrire "arbustes". La vérité est que les Vietnamiens ne écrivent "arbustes" et ils ne font pas de jeans. Ou au moins pas tous. Alors qu’elle est la différence entre les Vietnamiens et d'autres Asiatiques venants en Pologne?

Vietnamiens parlent vietnamien. La constatation tellement banale et évidente, mais il vaut la peine de la souligner, car ce n'est pas clair pour tous. La langue vietnamienne est différente du chinois et japonais, et non pas seulement avec sa prononciation, la grammaire, mais ausssi avec son alphabet. Les Vietnamiens n’utilisent pas des idéogrammes («buissons»), mais ils profitent de l'alphabet fondé sur l'alphabet latin (abc normaux). Vietnamien n'est pas comme le chinois ou le japonais. Une partie du vocabulaire a ses racines en chinois, mais ca ne facilite pas la communication entre les Vietnamiens et les Chinois. Pour un Vietnamien sera certainement plus facile d'apprendre les tons du chinois, car le vietnamien a deux tons de plus, c'est-a-dire les six en général. La mélodie de la langue vietnamienne fait qu'il est parfois comparé au chant.

Vietnamiens ont l'air différent des Chinois, Japonais ou Coréens. Une autre évidence évidente. Les Asiatiques sont plus susceptibles de voir les différences entre les peuples de leur région, mais ils ne sont pas infaillibles. Il y a plusieurs différences, sur laquelles on peut reconnaitre si quelqu'un est Japonais, Chinois ou d'autre origine asiatique. Certaines d'entre elles peuvent effectivement conduire à bonne nationalité, mais il est difficile d'évaluer dans quelle mesure sont compatibles avec les connaissances d'anthropologie physique moderne. Apparemment, les visages chinois sont plus plates, japonais - plus rondes, vietnamiens - anguleux. Vietnamiens ont tendance à être plus bronzés, pourtant ils ne partagent pas l'obsession japonaise d'avoir le teint blanc comme la neige. La moyenne de taille calculée pour les citoyens des pays du monde suggère que les Vietnamiens soient plus petits que Chinois et Japonais. Les plus hauts habitants de l'Extrême-Orient sont les Japonais avec la taille moyenne pour les hommes - 172cm. Nous devons malheureusement se rappeler que ces règles ne sont pas rigides. Rien qu'en Chine la différenciation d'apparence à cet égard, ainsi que la taille (et sans parler de langue) est énorme. Les migrations également favorisent la croissance du nombre de couples mixtes, dont les enfants sont à des degrés divers, de refléter les caractéristiques de leurs parents.

Vietnamiens viennent en Pologne principalement pour gagner de l'argent. Ca ne signifie pas toujours qu'ils veulent gagner beaucoup - ils veulent avant tout gagner plus et vivre mieux que dans leur patrie. Japonais qui viennent en Pologne, ce sont plutot des scientifiques, musiciens et hommes d'affaires qui travaillent dans les grandes entreprises. En Pologne ils étudient ou enseignent eux-mêmes. Un grand nombre des Chinois fait du commerce dans le voisinage de Vietnamiens. Normalement, ca pourrait les unir, mais la barrière de la langue et le travail exigeant ne laisse pas beaucoup de temps pour faire la connaissance, alors ces deux communautés sauf les tractations, elles ne se contactent pas.

Vietnamiens sont plus ouverts, parce qu’ils sont nombreux dans la ville et ils vivent ici depuis longtemps. Ils ne sont pas intimidés par Varsovie - ils se sont habitués aux Polonais et ils se sentent plus confiants et donc il est plus facile pour eux de prendre contact avec les autres habitants de la capitale. Nous rencontrerons de nombreux Vietnamiens "polonisés" qui ont grandi en Pologne et parlent polonais couramment. Contrairement à beaucoup d'autres Asiatiques, qui sont temporairement en Pologne - une grande partie du peuple vietnamien veut vivre et travailler ici pour toujours.

Vietnamiens qui étudient à Varsovie, c'est le plus grand groupe d'étudiants en provenance d'Asie. Selon le rapport du Bureau de l'éducation de la ville de Varsovie, pendant l'année scolaire 2008/2009, 96 Vietnamiens et 55 Chinois ont étudié à Varsovie. Vietnamiens choisissent souvent l’Université de Varsovie, Politechnika Warszawska et SGGW. S'appuyant sur mon expérience, je risque à dire qu'ils préfèrent étudier la gestion et l'économie. Coréens et Japonais viennent souvent en Pologne pour étudier dans les académies de musique. Au total, en 2008/2009 2.899 Asiatiques a étudié en Pologne (la plupart venait de Taïwan - 612 personnes).

Vietnamiens ne se connaissent pas en musique. Chinois, Japonais et Coréens peuvent apprécier et composer à la fois la musique classique, jazz, pop américaine ou r'n'b. Les tubes vietnamiens ce sont des ballades sentimentales sur l'amour et nostalgie, et parfois pendant les mariages ils chantent les chansons de guerre sur son pays et village natal. La plupart des jeunes Vietnamiens écoute la pop et r'n'b, car ils sont incapables de sortir du courant dominant.

Vetnamiens savent mieux faire la cuisine qui est plus savoureuse. Pourtant, on doit garder dans l'esprit que ce que nous proposent dans un moyen bar, c'est pas une cuisine vietnamienne - ils ne mangent pas de pareilles ordures dans leurs maisons. N'ayons pas peur d'en parler - Chinois mangent gras et Japonais n'ont pas de goût. Ce sont les Vietnamiens qui sont capables de combiner parfaitement les saveurs, ne regrettant pas les herbes fraîches et étant en mesure de maintenir un équilibre entre la viande et les ingrédients vegetariens dans leurs plats.

Ces quelques différences que j'ai mentionnées, dans une façon subjective et incomplète definit ce que les habitants de Varsovie devraient savoir et comment ils devraient voir les Vietnamiens - comme les Asiatiques, mais complètement différents des autres. Dans un monde idéal, chacun perceverrait l'autre comme un être individuel et unique. Dans sa perception de cet être, il ne serait pas nécessaire de s'appuyer sur les catégories d'âge, de sexe ou de la nationalité. Après tout, nous les utilisons pour faciliter nos vies.

Lorsque un Polonais va à l'étranger, il n'aime pas être confondu avec un Russe ou Ukrainien. Chacun qui vit dans un pays étranger, même s'il se plaint de sa patrie et les vices de leur citoyens, il se définit comme un Polonais, un Américain, un Sénégalais ou un Vietnamien. Pas tous les habitants d'Europe centrale et orientale ont l'air d'être un européen. Ils ne vivent pas et ne parlent pas dans la même façon, bien que cela puisse paraître pour les arrivés d'Extrême-Orient ou d'Occident. Si on peut parler de l'existence d'une sorte d'esprit slave, nous pouvons aussi parler de l'esprit et de la mentalité asiatique, en tenant compte des "manifestations individuelles". Ces manifestations individuelles se distinguer de la foule et, avec plus de la précision que toute caractéristique de l'esprit slave ou asiatique, elles définissent notre personnalité.


Texte: Đàm Vân Anh
Traduit par Kornelia Wielobób