J’ai décidé d’écrire sur le dernier, très important événement de la République tchèque qui a eu lieu le 28 octobre. Durant ce jour est célébrée la fête nationale la plus importante, à savoir ce jour commémore la fondation de la République tchécoslovaque indépendante, qui s’est séparée de l’Autriche-Hongrie après l’échec des pays centrales durant la Première Guerre mondiale. Sur la place Venceslas, à Prague, a eu lieu à cette époque-là une grande manifestation patriotique. L’écrivain Alois Jirasek a lu aux habitants de Prague, qui ont venu nombreux, la loi sur la fondation de la République tchécoslovaque.
Le 28 octobre est également une date de l’attribution traditionnelle des plus hautes distinctions de l’État. Cette année, le président Zeman a discerné les personnes suivantes : Miroslava Tomana, membre ancien haut placé dans la Parti communiste de la République tchécoslovaque et diplômé de l’École Supérieure de la Politique de la Parti communiste de la République tchécoslovaque ; František « Ringo » Čech, musicien qui a écrit « Anti-carte » (document de la Parti communiste de la République tchécoslovaque faisant contrepoids à l’initiative indépendante tchécoslovaque « Carte 77 » et ayant pour but d’exprimer le soutien pour le système communiste dans la République tchécoslovaque) ; Jitka Frantova Pelikanova, collaboratrice présumée de la Sécurité d’État tchécoslovaque (service de sécurité de la République socialiste tchécoslovaque) et Helena Fibingerova, lanceuse de poids, soupçonnée de dopage durant sa carrière de sportive. Il faut souligner que l’entreprise de Tomana Agrotarde a soutenu financièrement le Président Zeman durant les élections présidentielles et l’aidé avec 500 mille de couronnes tchèques (environ 80 mille PLN).
La progression de Zeman dans la direction inverse que celle de démocratie et les droits de l’homme est visible durant toute sa présidence de quelques années. Il a parvenu, entre autres, à: jurer durant l’entretien en direct à la radio publique, en commentant l’affaire des membres du groupe « Pussy Riot », qui ont purgé une peine de deux ans de camp pour l’essai de chanter une chanson dans la cathédrale à Moscou contre le président Vladimir Poutine ; « Savez-vous ce que signifie le mot « pussy « en anglais ? Chatte. J’espère que je serais pardonné, mais dans leurs textes il y a ici chatte et là chatte » ; relativiser la question du non-respect des droits des hommes et à convaincre que Tibet et Taïwan font partie de la Chine et qu’il s’en fout de Dalaï-lama et des autorités tibétaines en exil, et que selon lui l’Ukraine est un pays déchu et qu’il faut coopérer avec la Russie ; à aggraver l’état de la maladie philippine et à monter son adoration pour l’alcool tchèque appelé « Becherovka », p.ex. durant les cérémonies nationales, en convainquant que « Rien ne s’est passé et c’est seulement…un virus ».
Le décernement des distinctions aux personnes susmentionnées est simplement un autre clou dans le cercueil concernant l’image de notre président et celle de notre pays entier dans le monde.
Beaucoup de changements peuvent avoir lieu dans un pays durant les treize années. Il y a treize ans, a pris fin la gouvernance de Václav Havel, premier président de la République tchèque, écrivain, dramaturge, militant anticommuniste, co-fondateur et l’un des premiers orateurs de l’initiative des citoyens pour la carte des droits de l’homme « Carte 77 » et le chef de la Révolution de velours.
Il était l’un des dissidents et critiques du système communiste le plus connu et il a aidé à créer une société démocratique. Il a soutenu dans l’orientation de la Tchécoslovaquie, plus tard la Tchéquie, dans la direction vers la démocratie parlementaire et vers les structures politiques de la civilisation de l’Ouest. En 1990, en tant que le premier chef d’État il a invité officiellement XIV Dalaï- lama (jusqu’à maintenant les chefs d’État s’obstinaient en raison des doutes concernant les conséquences économiques de la part de la Chine).
C’était un Président, dont nous, les Tchèques, nous pouvions être vraiment fiers, lequel a essayé à lutter pour les droits de l’homme dans les dictatures, grâce auquel la Tchéquie a été respectée dans le monde entier. En Pologne, une rue porte son nom, située à Gdańsk et un rond-point situé à Częstochowa et Wrocław.
Dans le congrès américain, entre autres, une buste en son nom a été sculptée (en tant que quatrième dirigeant mondial) et Washington Post a écrit qu’il a été « un révolutionnaire dont les idées ont changé le monde ». Et qu’est-ce qui est écrit sur Zeman ? « Ce sont les deuxièmes lèvres de Vladimir Poutine ».
Les déclarations populistes et la langue familière de Milosz Zeman sont malheureusement adorées par une grande partie de la société tchèque et lui ont donné beaucoup de partisans. Il reste seulement à croire que moins que dans deux ans, quand auront lieu les élections présidentielles suivantes, les gens décideront de choisir une autre alternative et ne se laisseront pas guidés par les promesses d’un dirigeant populiste.
Lors de la décompte du temps qu’il reste jusqu’à la fin de la période de la présidence de Zeman, il y a beaucoup de bons sites d’Internet, sur lesquels nous pouvons l’observer attentivement. Il reste encore 2 ans, 130 jours, 0 heures, 17 minutes et 0 secondes.
Jana Zlamalova
[Traduction en langue française : Marta Modzelewska]