Le mot „Norouz”, traduit de la langue persane, signifie „le nouveau jour”. C'est la fête la plus importante de l'année pour les adeptes du zoroastrisme qui célèbrent ce jour-là la renaissance de la nature et le début du printemps. Norouz est une célébration du Nouvel An qui provient d'une vieille tradition iranienne et qui tombe traditionnellement sur le jour de l'équinoxe de printemps. Elle est célébrée non seulement par les Iraniens eux-mêmes mais aussi par les peuples qui sont ou étaient sous leur influence culturelle et donc par les Turcs de la République Turque, les Kurdes, les Azerbaïdjanais, les Afghans, les Albanais, les Géorgiens, les Tadjiks, les Turkmènes, les Kazakhs, les Ouïgours, les Ouzbeks, les Kirghizes, les Karakalpaks et d'autres. Il existe plusieurs versions et légendes sur les origines de cette fête. Toutefois, Norouz est sans doute associé au processus de purification. Traditionnellement avant la fête, les gens nettoient les maisons, changent leur garde-robe, lavent la vaisselle.
En principe, chacun devrait avoir de nouveaux vêtements. L'homme lui-même doit aussi être nettoyé, non seulement physiquement mais aussi spirituellement. Il faut célébrer Norouz en étant de bonne humeur et avec des intentions positives. La compassion est l'attribut le plus important de Norouz. Durant la fête, comme d'habitude, les gens pardonnent à ceux qui les ont blessés et demandent pardon aux personnes qu'ils ont offensées elles-même. Il est d'usage qu'on rend visite aux amis et qu'on visite les tombes de ses proches.
La purification est procédée par la germination du blé, le même que les Polonais sèment pendant la fête de Pâques. Le blé n'est pas seulement une décoration de table mais aussi un symbole de fertilité. Si le blé germe bien cela prédit la récolte exceptionnelle l'année à venir. La germination des plantes a une signification philosophique plus profonde, notamment la participation à la naissance d'une nouvelle vie, l'influence sur l'émergence et le développement de cette vie, grâce à la bienveillance et la sensibilité. Un mois avant Norouz, chacune des quatre semaines à venir, ou plutôt chaque mercredi est consacré à l'un des éléments du monde, le premier à l'eau, le deuxième au feu, le troisième à la terre et le quatrième est le dernier. D'après la légende, le premier mercredi c'est le renouvellement de l'eau, le deuxième et le troisième c'est la purification du feu et de la terre, le quatrième mercredi le vent ouvrait des bourgeons et c'est là qu'arrive le printemps. En 2010, l'Assemblée Nationale de l'ONU a reconnu que Norouz était un monument culturel, une fête célébrée depuis 3000 ans et l'a inscrit sur la liste de l'UNESCO du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Elle a proclamé officiellement le 21 mars comme la Journée internationale de Norouz. Norouz est une fête la plus populaire des Azerbaïdjanais qui célèbrent cette journée comme une fête nationale depuis 1988. En fonction de la période historique en Azerbaïdjan prévalait le zoroastrisme, le bouddhisme et le christianisme. Norouz a eu lieu ici bien avant l'avènement de l'islam. Les Azerbaïdjanais fêtent habituellement déjà quelques jours avant Norouz, se préparent à la grande fête de la fin de l'Ancien et du début du Nouvel An. Le dernier jour de l'année, donc le 20 mars, est également considéré par les Azerbaïdjanais comme un jour sacré portant le nom de „la veille du nouvel an”. Cette année, conformément à la décision prise par le gouvernement azerbaïdjanais, les jours du 20 au 24 mars sont officiellement reconnus comme les jours fériés. D'ailleurs, même depuis les temps anciens, Norouz était célébré pendant six journées. Même les paysans n'effectuaient aucuns travaux durant cette fête. Ces jours fériés étaient destinés uniquement aux rencontres et au divertissement. À la veille du dernier mercredi de la fête, chaque famille devrait allumer des bougies, honorer la mémoire des morts et faire du feu dans la cour. On croit que les sauts pardessus le feu purifient l'homme de la maladie et des émotions négatives. Mais il ne faut pas éteindre le feu par l'eau. Quand le feu s'éteint, les filles et les garçons recueillent les cendres et les dispersent sur le bord du village ou sur la route. Cela symbolise aussi la purification. Les maleurs de toutes les personnes qui ont sauté pardessus le feu sont détruits et jetés hors de la maison et de la rue. Les enfants s'amusent aussi. Les garçons et les filles rendent visite aux amis et aux proches. À l'occasion de ces visites ils laissent à la porte de la maison des chapeaux ou des sacs pour les cadeaux. Selon le coutume, à la veille de la fête les gens viennent à la porte des voisins et écoutent en cachette leurs conversations. On croit qu'en entendant les premiers mots il faut tirer des conclusions sur l'accomplissement des rêves. C'est pourquoi les gens dans des appartements essaient de n'aborder que des sujets agréables. D'habitude, pendant les fêtes, on ne ferme pas les portes extérieures des maisons. Cela montre que chaque famille est prête à acquérir les visiteurs occasionnels.
Les membres de la famille au sein de laquelle se trouve un malade, frappent sur une casserole vide avec une cuillère près de la porte des voisins qui, en entendant le son, doivent offrir quelques plats, des friandises ou de l'argent. La nourriture est donnée au malade. Si on obtient de l'argent il faut acheter quelque chose à manger et préparer le repas pour le patient. Les gens croient que la nourriture obtenue de cette manière devrait contribuer à la guérison du malade.
On pense que si on ne passe pas Norouz en famille, celle-là ne pourra pas célébrer cette journée ensemble au cours des sept prochaines années. D'habitude, on ne retrouve pas de boissons alcoolisées sur les tables de fête. Parmi les plats on rencontre généralement des noix, des raisins secs, des sucreries nationales, comme de la pâte de baklava, de la traditionnelle pâte aux noix et du roulé farci salé. Le premier jour du Nouvel An, les gens se lèvent le matin et mettent un peu d'eau sur eux-même ce qui est un symbole de pureté et de fraîcheur. Tout le monde se souhaite des voeux de Bonne et Heureuse Année.
L'ancienne fête du printemps, Norouz, est un jour férié national, mémorable et le plus beau chez les Azerbaïdjanais. Il diffère encore des autres fêtes par son mysticisme. Malgré de nombreuses années qui ont passé, Norouz a conservé tous ces traits qui constituent la valeur de toute la nation. Heureux Norouz, la Fête du Printemps !!!