Je vais commencer l’article sur la diaspora brésilienne par la présentation de la ressemblance qui existe entre ses membres et les autochtones de la terre polonaise. Il s’agit de la variété culturelle. Les habitants de cette contrée ensoleillée de l’autre hémisphère éprouvés par la colonisation sont devenus le mélange unique des races et des nations. Cependant les terres polonaises étaient envahies pendant des années ou elles constituaient l’état de passage. Et quand nous avons les blonds, les bruns et les roux chez nous, au Brésil il y a encore des Mulâtres et des Métis. Le creuset des races et des cultures. Au Brésil les traditions européennes, indiennes et africaines se mêlent, ce qui fait sans doute que tout y soit plus intensif, les goûts sont plus expressifs, la musique est plus ardente et l’air est d’une plus forte odeur. En Pologne, bien que tout prenne du caractère nostalgique dans la nuance de gris, les Polonais ne manquent pas de vigueur et si quelqu’un arrive à une noce traditionnelle polonaise, il va se convaincre que la musique, la cuisine et les coutumes polonaises sont extraordinairement riches et qu’ils bouillent de joie.
A quoi mène cette comparaison? A la réponse à la question posée le plus souvent aux Brésiliens: Pourquoi êtes-vous venus en Pologne? Malgré le temps froid et la langue difficile, ce à quoi il faut faire face au début, peut-être c’est chez les gens qu’ils retrouvent le succédané de la brésilienneté, cette énergie que nous avons obtenue de nos ancêtres slaves.

Pourtant il y a des choses dont le Brésilien vivant hors de son pays ne peut pas se passer. C’est, entre autres, une cuisine brésilienne. Les Brésiliens forment la nation pleine d’invention, alors ils savent se débrouiller avec la nostalgie de tapioca (des galettes de noix de coco). Neuma, une cuisinière brésilienne principale en Pologne, a déjà une pluriannuelle pratique de retrouver des épices, des ingrédients qu’au premier coup d’œil on ne pourrait pas trouver en Pologne. Et ainsi la préparation de feijoada (un plat traditionnel du haricot noir) ou pão de queijo (des boules de fromage) ne font aucun problème pour elle.

Alors nous avons la reine de la cuisine brésilienne. Et qui est-ce qui prend soin des traditions musicales? Le représentant de la musique brésilienne est incontestablement João Nascimento, qui sauf sa voix merveilleuse et le jeu formidable du cavaquinho (une guitarette brésilienne), est aussi Mestre de l’afro-brésilien art martial - la capoeira. João et son groupe enthousiasment le public à chaque concert et même ceux qui ne dansent pas la samba, se soumettent à son rythme. Grâce à son sourire inextinguible, des chansons à succès comme Mas que nada retentissent du soleil du Brésil dans des clubs varsoviens. Cependant Contramestre Aldo Martins de Franca, le Brésilien de Pernambuco, qui mène ici le groupe capoeira Beribazu, grâce à son expérience de 20 ans, transmet toute la richesse du monde de la capoeira à des élèves polonais, comprenante la musique, le chant, l’applaudissement, le jeu d’instruments de musique et les danses folkloriques diverses telles que samba de roda, frevo, maculele, puxada de rede en montrant que cet art n’est qu’une forme de lutte, mais jogo, alors la conversation avec l’adversaire.

Après une telle dose du mouvement et de la musique que fait l’entraînement de la capoeira, peut-être cela vaut la peine de regarder dans un des théâtres off de Varsovie, où Andre de la Cruz, carioca (un habitant de Rio de Janeiro) en chair et en os et un metteur en scène expérimenté, crée des pièces de théâtre uniques. A part cela il dirige l’école de langue, rue Świętokrzyska où, entre autres, on peut apprendre le portugais en version brésilienne.

Il s’avère donc qu’à Varsovie on peut goûter à des plats brésiliens, écouter de la samba originale et jouer à capoeira, et quoi avec les danseurs formidables du carnaval à Rio de Janeiro. Eh bien nous pouvons nous réjouir de leur vue grâce à un groupe fondé par Axe Bahia, Adriana Goulart et Ande Mafra. Non seulement ils dansent comme des danseurs nés, ils ont tant d’énergie sur la scène, mais encore leurs bellissimes costumes de plumes et de sequins coupent le souffle. Mais ne nous attristons pas! La samba n’est pas seulement pour les Brésiliens, chacun peut s’essayer et apprendre à mettre ses jambes, ses hanches et ses bras en ce rythme hypnotique en suivant des cours dans l’une des écoles de samba.

Le carnaval brésilien qui uniquement en raison du temps est remis du février au septembre, ne va nous omettre non plus. Du côté du Nouveau Monde commencent les groupes des danseurs vêtus de fantasias (des costumes avec lesquels on danse au cours du carnaval) et bateria (un groupe qui joue de la batterie). Pendant trois heures les murs au Cours Royal presque crèvent de musique et les spectateurs partagent cette ambiance chaude. Ce n’est pas une seule fête brésilienne, mais elle est la plus proche du carnaval à Rio. Sauf cela il y a un formidable Street Party organisé par le Continent Varsovie, qui promeut toutes les cultures dont les représentants on peut rencontrer à Varsovie, et aussi Samba Festival qui se passe cette année pour la deuxième fois, pendant lequel on pourra danser au rythme de la samba jouée en direct et voir les présentations de la samba et de la capoeira.

Par contre, chaque année pendant le Festival des Films Latinoaméricains, la Fondation Manana nous donne l’occasion à prendre connaissance de la cinématographie brésilienne. Et ainsi on peut voir aussi bien ces toutes nouvelles productions que celles plus vieilles, grâce à quoi on peut s’introduire dans la climat de ce cinéma où la réalité s’entremêle avec la magie.

Alors vous voyez que Varsovie est pleine d’axé (une énergie) brésilien et qu’il ne faut pas prendre l’avion pour l’autre bout du monde pour manger de la mukeke délicieuse (des fruits de mer en sauce de noix de coco), taper des pieds au rythme de la samba ou se mettre debout à roda (un cercle) et jouer à capoeira en compagnie des Brésiliens.

Lieux intéressants:
  • Restaurant: Churrasco, 8, rue Próżna
  • Club Monobar: 11, rue Mazowiecka
  • Capoeira: www.beribazu.pl
  • Ecole de langue: www.bravo.edu.pl
  • Fondation: www.Macunaima.pl
  • Samba: www.taniec.net, www.sambabrasil.pl, www.salsalibre.pl
Texte: Marta Gonçalves
Traduction: Jadwiga Senska