La première vague d’immigration est arrivée dans les années 60 et 70 du XXe siècle, donc encore pendant la période communiste. Elle était composée notamment d’étudiants et de doctorants venus dans le cadre de contrats d’échange scientifique entre le Viêt Nam et la Pologne. La deuxième vague avait un caractère économique. Elle a eu lieu après le changement du régime en 1989. À présent, la grande majorité des Vietnamiens travaillent dans la gastronomie ou dans le commerce.
La jeune génération des Vietnamiens qui sont nés en Pologne ou qui y sont venus en leur enfance avec leurs parents est bien assimilée. Les jeunes fréquentent des écoles polonaises, mais au quotidien, ils restent en contact avec leur culture d’origine. À la maison, ils mangent des plats vietnamiens traditionnels, regardent des émissions télévisées nationales, etc. Les enfants dont les deux parents sont vietnamiens, en règle générale, parlent couramment polonais et vietnamien.
Le plus grand nombre de jeunes Vietnamiens partent dans leur pays pendant la période des vacances ou des fêtes (en janvier, pour le Nouvel An appelé Têt). Alors ils visitent leurs proches. Jusqu’il n’y a pas longtemps, une famille vietnamienne typique avait plusieurs enfants. Aujourd’hui, en raison du changement du mode de vie (croissance économique, migration des gens), dans les grandes villes, ce modèle est en voie de disparition. Le plus grand plaisir pendant un séjour au Viêt Nam, c’est l’hospitalité de la famille et une grande quantité de bonne nourriture servie par les proches.
Le plus souvent, les Vietnamiens maintiennent le contact avec leur famille par téléphone, mais à présent, les jeunes préferent utiliser Internet dans ce but. Les jeunes Vietnamiens entrent en contact avec leurs proches au pays beaucoup moins fréquemment que la génération de leurs parents. Le rythme de vie en Pologne est plus rapide qu’au Viêt Nam (pour ce qui est des grandes villes). Tous les jours pressés et occupés à remplir ses nombreux devoirs, on a du mal à trouver le temps pour se relaxer, et il est d’autant plus difficile de rester en contact permanent avec la famille et les affaires du pays.
Les jeunes sont trop absorbés par leur vie ici et dans de nombreux cas ils voient leur avenir hors de leur patrie. C’est un phénomène tout à fait naturel car la mentalité des Vietnamiens élevés en Pologne est devenue également plus polonaise.
Texte: Thu Ha Mai
Traduction: Katarzyna Leoniak