Après avoir retourné dans mon village natal- Bac Giang pour les vacances, en raison de la terminaison du cours annuel de la langue polonaise à Hanoï, un jour, j’ai été demandé de me présenter au Ministère de l’Éducation Supérieure du Viêt Nam pour que je sache qu’en date 28.08.1980 tous les candidats pour les études en Pologne devaient être présents à l’École Supérieure des Langues Etrangères à Hanoï. Cela était nécessaire afin que nous nous préparions pour notre départ.

Les collègues vietnamiens plus âgés (des années précédentes) partaient du Viêt Nam en Pologne, en train. Le voyage de Hanoï à Varsovie par Pékin, Oulan-Bator et Moscou durait 2 semaines. À cause du conflit chinois-vietnamien nous avons reçu la permission d’aller en avion. C’était notre premier vol.

 Pour les autres collègues le vol était un divertissement, mais moi, j’était plongeait dans une tristesse, car l’idée que je serais pendant 6 années d’étude loin de ma famille, et notamment de mes copines vietnamiennes (je pensais que je reviendrais en tant que vieux célibataire, car dans le groupe qui partait il n’y avait aucune copine et celles qui restaient au Viêt Nam n’attendraient pas 6 années). Comment un jeune homme de 18 ans pouvait savoir qu’en Pologne « attendront » de si belles et extraordinaires nouvelles copines polonaises ?

La deuxième question qui m’a attristée concernait le fait que mon collègue et moi, nous allions étudier la mathématique appliquée. J’avais marre de la mathématique après 3 ans de la course de rat en cette matière. Bon, tant pis, la partie avait besoin des mathématiciens, et la Pologne était célèbre pour ces scientifiques, mathématiciens, chimistes, donc il fallait écouter la patrie.

Avant que nous sommes arrivés en Pologne, nous avons du rester quelques jours à Moscou. En date du 06.09.1980, nous sommes allés à l’aéroport de Hanoï et l’après-midi, en date du 07.09.1980 nous avions atterri à Moscou. Le voyage en avion durait plus de 12 heures, avec deux escales.

À cette époque-là, en Pologne, les syndicats libres ont commencé d’agir de manière active (Solidarność) et c’est pourquoi le parti se souciaient pour nous. Les autorités, si il ne devaient pas chercher d’autres études dans l’Union Soviétique, parce que dans cette têtue Pologne, cela peut varier. Mais finalement nous avions reçu des billets de train à Varsovie. Le samedi, en date du 13.09.1980 nous sommes arrivés à Varsovie. Après quelques jours à Varsovie, le matin du 19.09.1980 nous sommes partis à Lublin.

Je mentionne ces dates, non pas parce que j’ai une très bonne mémoire, mais parce que je les ai noté dans le 6e tome de mon journal, qui existe jusqu’à aujourd’hui. Les 5 tomes précédents sont restés à Viêt Nam. Ensuite, ils ont été transformés en déchets de papier. Le septième tome n’a pas été écrit, car il n’y avait pas de temps, d’envie et de personne pour laquelle écrire. En Pologne il y avait d’autres plus intéressantes activités. En fait, il fallait beaucoup étudier, car les études n’étaient pas facile, il n’y avait pas de tarif réduit pour les étrangers.

Nous avons obtenu de la part du Ministère un pull, car la Parti prenait soin de nous, elle prenait en considération qu’en Pologne il fait froid. Chaque étudiant, indépendamment de son origine, s’il provenait d’une famille riche ou pauvre, il devait avoir 2, 3 chemises au maximum et 2 ou 3 pantalons dans son bagage, car à cette époque-là, au Viêt Nam le tissu pouvait être acheté via des cartes, dans des magasins apparaissaient quelque fois des sous-vêtements et des culottes courtes. Il fallait acheter  des blousons d’hiver en Pologne, en faisant des économies.

Nous étions contents que le Ministère s’occupa de nous. Toutefois, il y avait un problème : tous les pulls étaient identiques. Une seule taille, un seul modèle et une seule couleur. C’était la couleur rouge, évidemment. En Pologne, nous avions eu honte à chaque fois que nous sortions nous promener en ville avec nos professeurs. En Pologne, nous avons découvert que seulement les jumeaux s’habillaient de la même manière. Après un temps, quand nous avions beaucoup d’autre vêtements, ces pulls étaient mis de côté. Peut-être un des collègues a réussi de l’envoyer au Viêt Nam, aux fins d’aider ces plus payvres cousins. Nous n’avions pas enocre des blousons ni d’automne ni d’hiver. Nous faisions des économies grâce à notre bourse et petit à petit nous achetions des vêtements d’hiver nécessaires. Au début quand nous sortions, nous empruntions à l’enceinte de notre groupe, car beaucoup d’entre nous ne pouvaient pas se permettre de les acheter.

Nous voulions être bien sapé comme les jeunes polonais, donc quand nous achetions des vestes en cuir, en fait similicuir, chez des propriétaires des entreprises privées, dans des boutiques. Nous cherchions des vestes et d’autres habits dans des magasins standards, mais nous avions eu des problèmes, à savoir les tailles étaient toujours pour nous trop grandes. Quelque fois nous devions acheter des vestes dans la section des enfants.

Chacun était très content quand il a pu acheter des jeans à la mode Levi’s ou des pantalons de velours côtelé Montana, avec un petit drapeau américain. Plus tard nous avons découvert que nous pouvions acheter des devises chez des marchands qui faisaint le commerce des devises étrangères de façon clandestine et trouver des habits de l’Ouest dans Pewex.

Nous avions eu une bourse modeste au montant de 1600 PLN par mois, ensuite après une hausse – 1800 PLN, ensuite nous avions obtenu encore une augmentation et notre bourse s’élevait à 2250 PLN. Tandis que le pantalon coûtait ... 3500 PLN. Nous avons prêté entre nous. Un des nous a acheté un pantalon ce mois, l’autre devait attendre un mois de plus et portait des habits anciens vietnamiens. Nous nous sentions bêtes, car dans notre patrie existait la pauvreté, tandis que nous voulions porter des vêtements à la mode, d’avoir l’air bien, comme nos autres collègues polonais.

La période de l’apprentissage à l’Université de Marie Skłodowska-Curie à Lublin était intéressante. Je me souviens qu’à la cantine universitaire au début nous pouvions demander une quantité infinie de soupe, alors avant le repas principal, il manquait la soupe, car beaucoup de personnes prenaient 2 ou 3 assiettes de soupe. Par conséquent, les cuisinières verser seulement 1 assiette de soupe à chacun, mais cette règle n’était pas en effet très stricte. Contre un bon sourire on pouvait recevoir un peu plus de soupe, donc les cuisinières polonaises étaient super.

L’apprentissage en Pologne différenciait de celui au Viêt Nam. Ici nous avions eu beaucoup plus de temps pour le divertissement, par exemple des promenades, des jeux, le foot aux des excursions aux écoles secondaires polonaises. Nous lisions des journaux polonais. Des titres suivants étaient disponibles : Trybuna Ludu (fr. Tribune du Peuple), Sztandar Młodych (fr. Etendard des Jeunes), Kurier Lubelski (fr. Messager de Lublin). Il y avait peu de choses sur le Viêt Nam. Nous nous réjouissions que Dang Thai Son a gagné le concours de Chopin. Je ne peux pas dire que c’est pour cette raison que je me suis intéréssé à la musique classique, mais en tout cas dans la période ultérieure, quand mes enfants sont allés à l’école, je les ai envoyé aux écoles de musique et ils apprenaient pendant 12 ans à jouer sur des instruments. Comme une curiosité, je peux vous révéler que beaucoup d’enfants vietnamiens vont aux écoles de musique en Pologne.

La vie d’un étudiant ne se compose pas seulement des études. Il y a d’autres questions importantes dans la vie. Pour un Vietnamien, un séjour loin de sa famille est fatiguant. Chacun éprouve de la nostalgie de sa famille et vu que les contacts téléphoniques n’étaient pas facile à cette époque-là, même impossible, nous attendions tous les jours le facteur, mais même les lettres passaient longuement. La tristesse accompagnait chaque étudiant étranger. Ce sentiment se présentait fortement dans la période de Noël, lorsque les étudiants polonais retournaient à leur famille et les foyers des étudiants devenaient vides. Une poignée des étudiants restaient.

Quand nous avions des jours fériés, avec un budget modeste, nous voyagions aux autre villes pour visiter des collègues plus âgés et profiter de l’occasion d’apprendre leurs astuces de draguer les filles.

Une fois, avec mon collègue de groupe, nous voyagions à Kraków en train de nuit pour visiter justement ces collègues et nous avions eu de la chance, car dans notre wagon il y avait une grande groupe de fille. Cette période n’était pas pour les étrangers dure, car il n’y avait pas beaucoup de traces de racisme. Les garçons polonais dans le train n’avaient rien contre nous, mon collègue et moi, nous avions discuté toute la nuit avec les filles. Toutefois, nous ne pouvions pas penser à une relation sérieuse, parce que nous savions que nous n’avions pas droit aux filles, car ce type de contact durait très court. Chacun de nous n’écrivait que quelques lettres. Il n’y avait pas de rencarts à l’Université de Lublin.

Au foyer des étudiants à Lublin il y avait des boums dans le club académique, mais nous ne savions pas danser, donc peu de Vietnamies fréquentaient ce lieu.

Nous étions très joyeux, quand après un cours annuel de langues, avec nos copains aînés nous travaillions dans un camp d’été pour les étudiants à Przemyśl. Nous connaissions déjà bien la langue polonaise. Nous étions expérimentés...non seulement au niveau linguistique...           

À suivre…

Ngo Hoang Minh

[Traduction : Marta Modzelewska]