Pour des personnes qui changent de ville ou de pays de résidence, au début c’est très difficile de se retrouver dans un nouveau lieu. Quand je suis arrivée à Varsovie, je pensais qu’en comparaison de mon bien-aimé Lviv je me perdrais dans la vie de la grande capitale, mais ce ne fut pas le cas…
Tant que je jouissais du programme de bourses d’études de L. Kirkland, je ne pensais pas trop à l’intégration à la vie de la ville, car le programme- même était bien rempli : de personnes de différents pays, de rencontres, de conférences, de voyages. Outre cela, j’avais de très bonnes conditions de vie, donc je ne cherchais ni d’avoir d’autres relations ni de travail. Mais au moment de mon arrivée à Varsovie, j’avais quelques amis d’Ukraine, même une amie très proche qui était très active dans le domaine non gouvernementale. Quand la fin de mon programme approchait de plus en plus, j’ai commencé à penser à ce que je pourrais faire, donc mon ami me donna un boulot intéressant. Grâce à ce travail, j’ai commencé à écrire pour le mensuel « Notre choix » (pl. Nasz Wybór), publié par la Fondation Notre Choix (pl. Nasz Wybór) pour les Migrants ukrainiens. Ensuite, je me suis si engagée dans la vie de la fondation que j’ai commencé à travailler là-bas.
C’est à ce moment-là que j’ai commencé à connaître la vie de la Communauté Ukrainienne à Varsovie. Chaque jour je découvrais de nouvelles organisations, personnes, actions et idées. Cette partie ukrainienne de Varsovie me rappelait Lviv, où chacun se connaissait et formait une grande mosaïque de personnes. Par exemple, la Fondation Nasz Wybór se constitue de Polonais et d’Ukrainiens qui dirigent son activité vers les migrants de l’Ukraine. Il s’agit de l’aide sous différentes formes, principalement informative (publication d’un journal et gestion d’un portail informatif, organisation de différentes rencontres, fêtes, gestion d’un Club pour des Femmes ukrainiennes, Club pour des enfants). Plus la Fondation Nasz Wybór continuera plus il y aura d’évènements : la fondation a initié l’ouverture de la Maison Ukrainienne – un lieu de rencontres pour chacun qui veut faire ensemble quelque chose de chouette.
Dès que j’ai commencé à travailler dans la Fondation, j’ai eu l’impression qu’au sujet ukrainien se passait à Varsovie beaucoup plus qu’au sujet de la Pologne. Quelque fois je me suis même étonnée, mais soudain je me suis rappelais que cella se passe non pas pour une bonne raison, même si les conséquences sont bonnes. J’entends dire par cela que dès que l’ancien président de l’Ukraine Janukowicz n’a pas signé l’Accord d’association, les Ukrainiens jusqu’à aujourd’hui luttent, luttent dans le monde entier, non seulement en Ukraine. Tous les événements tristes en Ukraine ont déclenché des actions chez les Ukrainiens à Varsovie, ont dirigé l’attention des Polonais à l’Ukraine. Nous recevons un grand soutien de la part de la Pologne, ce qui nous permet d’agir plus activement pour le compte de l’Ukraine.
Je ne sais pas vraiment à quoi ressemblait l’activité des Ukrainiens d’autrefois à Varsovie, je peux seulement répéter les mots des autres personnes qui y habitent depuis des années et qui disent qu’il y a 10 ans c’était pas très bien, il y a 5 ans les temps étaient plus calmes. Alors maintenant, nous sommes motivés par la pauvreté commune avec laquelle nous avons à faire lors de la guerre. Je ne possède pas le savoir nécessaire pour énumérer toutes les organisations ukrainiennes qui agissent pour le compte de l’Ukraine, mais à part la Fondation Nasz Wybór il y a Euromajdan Warszawa (fr. Euromaïdan Varsovie) et l’Association des Ukrainiens en Pologne, le milieu de l’Eglise gréco- catholique orthodoxe à la Rue Miodowa, le groupe informel « Les Rencontres des Jeunes à Varsovie » (pl. Młodzieżowe spotkania w Warszawie) qui agit auprès de l’Eglise depuis le 2010 et beaucoup d’autres.
Il faut se souvenir du fait que beaucoup d’Ukrainiens agissent individuellement ou travaillent dans des organisations polonaises qui soutiennent l’Ukraine.
A la fin j’aimerais souhaiter aux Ukrainiens de Varsovie d’agir toujours ensemble, de s’aider les uns et les autres, être toujours actifs et non seulement dans des moments de danger. Il faut toujours se rappeler que notre force vient de l’unité, c’est seulement de cette façon que nous pouvons survivre ces temps difficiles. Tandis qu’à la Varsovie j’aimerais remercier pour avoir donner la possibilité à la Communauté Ukrainienne de se développer, que nous pouvons faire des actions, organiser des évènements et des fêtes, que nous nous sentons entendus, et non étrangers. J’espère que dans le proche avenir les actions communes des Ukrainiens et des Polonais à Varsovie seront consacrées à des actions plus gaies que ceux d’aujourd’hui.
Daryna Popil
[Traduction: Marta Modzelewska]