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Auteur: Archiwum prywatne
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 Dans la précédente partie, je vous ai raconté la période concernant mon éducation au lycée. Faisant partie de la classe mathématique auprès de la Faculté des Mathématiques de l’Université de Hanoï, plutôt personne n’avait de problèmes avec l’apprentissage. Chaque étudiant de cette classe pouvait être certain de recevoir une place à la Faculté. L’objectif de chacun était de passer tous les examens avec le meilleur résultat, car cela permettait d’être admis au cercle des étudiants qui étudieraient à l’étranger. Le voyage à l’étranger était le rêve de chaque Vietnamien, parce que même si il n’y avait plus de guerre ni avec les Français ni avec les Américains, au Viêt Nam les temps étaient durs. Cela était étroitement lié à la politique. 

 Comme on le sait, après l’essai d’arrêter le développement du communisme en Asie du Nord-Est, l’Amérique a eu finalement assez du jeu de guerre et a laissé à la merci son allié (le Viêt Nam du Sud), qui a été conquis par le Viêt Nam du Nord.

La guerre d’Indochine a été formellement finie, mais pour les Vietnamiens la division (politique) encore existait et existe malheureusement jusqu’à aujourd’hui. La réunification du pays a eu effectivement lieu uniquement au niveau territoriale, car parmi les habitants le procès de conciliation dure. Des temps durs ont commencé aussi bien pour les Vietnamiens du Nord que du Sud. Le Sud n’a plus reçu de l’aide de la part de l’Ouest, tandis que le Nord ne recevait pas de nourriture du bloc soviétique. Pire, le Viêt Nam devait commencer de s’acquitter de ses dettes (concernant l’arme). La situation se compliquait de plus en plus quand avec l’assistance de la République populaire de Chine, l’armée de Pol Pot de Cambodge attaquait sans cesse le Viêt Nam, causant des pertes considérables dans ce pays, notamment parmi la population civile. Quand en 1979, le Viêt Nam a décidé de se défendre en attaquant Pol Pot, en allant jusqu’à son territoire, les Chines ont déterminé par conséquent d’attaquer le Viêt Nam. L’Amérique avec l’est a « roué de coups » ce pauvre pays en introduisant la politique d’embargo, de ce fait en isolant le Viêt Nam. Durant une longue période, beaucoup de Vietnamiens fuyaient le pays (casus boat people). 

Dans le contexte d’une si grande politique, presque toujours sur un estomac vide (la famine était répandue dans tout le pays, et les bourses gouvernementales et les rations alimentaires pour les étudiants et les écoliers ont été petites), avec d’autres étudiants de l’Université, nous apprenions assidûment pour les examens. Mais maintenant je dois mentionner un aspect très important. L’aspect idéologique.

Pour être admis à la classe résérvée aux élites au lycée, à part les talents mathématiques, nous devions tous avoir des curriculum vitae purs comme des cristaux. Avant que l’écolier ait reçu la carte de l’Université, sa famille avait été déjà examinée meticulueusement par l’homme qui venait spécialement de l’Université au lieu de résidence de l’écolier pour que tout soit très bien vérifié.  

Je pensais naïvement que puisque nous étions de bons étudiants et nous familles étaient « comme il faut », le fait d’entrer dans l’Union de la Jeunesse Communiste du Viêt Nam n’était qu’une formalité et « cet honneur » était acquis rapidement, à savoir dans la 8e classe, par tous. Mais j’ai eu tort, car certains étaient plus égaux que d’autres. Comme je n’était pas très bon en mathématiques, je pensais que je devais encore attendre, car les mathématiques étaient un des critères d’admission. Alors que mon collègue, un génie en mathématiques (il a été récompensé en cette matière dans un concours international) aurait dû recevoir cet honneur sans problème. Mais non, ce collègue devait lui-aussi attendre longtemps. Il fallait agir de manière « active » durant les réunions qui se tenaient sans cesse. Il fallait chanter joliment, le mieux – des chansons de révolution. Il fallait écrire des poèmes vantant quelqu’un ou la Parti dans le journal publié à l’école, etc.

Donc, j’étais fâché avec l’Union. Vous [l’Union] ne me voulez pas, alors je ne dois pas vouloir y entrer ! Je ne serai pas actif durant les réunions. Je mettrai des pantalons à jambes larges. Je laisserai pousser mes cheveux. J‘apprendrai et j’obtiendrai de telles notes qui seraient suffisantes pour ne pas me renvoyer de l’école.

Les collègues de ma classe m’ont surnommé « Minh de l’Ouest », donc un Européen. Personne ne se rendait compte que 15 ans plus tard, donc en 1991, le Président de la République de Pologne me donnera la possibilité de devenir un citoyen polonais, donc un des habitants d’Europe. Mais à cette époque-là existait « un petit problème ». Seulement les membres de l’Union de la Jeunesse Communiste du Viêt Nam pouvaient partir à l’étranger pour étudier. Pour cette raison, il fallait faire des efforts, ne pas attirer de l’attention, se soumettre à toutes les demandes.

Enfin, dans la 10e classe, ce collègue que j’ai mentionné ci-dessus, et moi, nous étions admis à l’Union et nous avons pris part dans une cérémonie au dernier moment. Comment dans cette classe d’élite pouvaient encore rester des personnes sans de livrets d’Union ? Tout le monde devait être membre de l’Union et point. Le rapport sur notre classe devait être joli et complet.

Un fait m’est resté gravé dans ma mémoire et on pourrait même dire qu’il a influé plus tard sur mes décisions durant toute ma vie. Quand au Viêt Nam il y avait des années durs, des vols dans des foyer d’étudiants se produisaient. Ils constituaient de graves problèmes pour tout le monde.

Tout disparaissait, commençant par des affaires personnelles jusqu’aux de petites sommes d’argent, car à cette époque-là personne n’en avait beaucoup. Ces sommes d’argent servaient à acheter des soupes ou des petits pains, vu qu’à la cantine des étudiants les repas étaient toujours insuffisants pour tout le monde. À la suite de ces vols j’ai perdu mes nouveaux sandales « Tiên Phong », lesquels je regrettait beaucoup. J’aurai pu prévoir cela et un peu les abîmer pour que le voleur n’ait pas pu les vendre. Mais bon, non seulement aux Polonais se réfère le proverbe suivant : toujours facile d’avoir raison après coup. Je marchais dans des sandales de pire qualité. Je ne voulait pas porter des sandales de caoutchouc (faites de pneus usés) qui représentaient un symbole (une personne connue, très importante les portait).

Les autorités universitaires devaient s’efforcer de faire éliminer ou diminuer ces situations scandaleuses. Je me rappelle de la situation où j’éprouvais de la compassion pour notre professeur de littérature, quand tout lui a été volé dans sa résidence universitaire (radio, thermos, marmites), où il vivait avec son épouse.

Les voleurs ont été attrapés, et le plus douloureux pour nous était le fait qu’un jour un de nos collègues de la classe a été lui-aussi attrapé en raison de ce délit. Il a été bien sûr disciplinairement renvoyé à la province. J’ai été très surpris quand ce collègue a été admis finalement à l’Union de la Jeunesse Communiste du Viêt Nam très tôt.   

Après tous ces péripéties, je pouvais être certain que je pourrai partir étudier à l’étranger. Il suffisait de bien passer les examens finales. C’était le destin qui a décidé pour moi que ce serai la Pologne. En étant maintenant en Pologne, j’ai lu une fois sur un site d’Internet, la phrase disant que la langue polonaise est la langue la plus difficile à apprendre dans le monde. Peut- être qu’elle l’une des plus difficiles langues. Même R.R. Tolkien semblait être du même avis. C’est pourquoi d’un part je suis très fière que j’avais la possibilité d’apprendre la langue polonaise, mais de l’autre part j’ai honte d’avouer que nous avions sacrifier 2 années pour l’apprentissage pour étudier en Pologne.

À savoir, après avoir fini l’école de dix ans au Viêt Nam, en 1979 je me suis retrouvé dans l’École Supérieure des Langues Étrangères à Hanoï pour suivre un cours préparatoire avant les études en Pologne. Cette école supérieure se trouvait pas loin de l’Université à Hanoï, donc le déménagement du foyer des étudiants de l’Université à la nouvelle école supérieure n’était pas si lointain. Avec environ une quarantaine de collègues nous avons commencé notre apprentissage de la langue polonaise. Avec des collègues (au masculin !), car durant ces années-là les étudiantes vietnamienne ne pouvaient pas partir en Pologne pour étudier. Pourqioi pas ? Je ne connais pas la raison.

Dans les années précédentes des Vietnamiennes étudiaient en Pologne. Apparemment, certaines n’ont pas fini les études (elles ont été renvoyées au Viêt Nam) ou quelques-unes ont épousé rapidement des Polonais. Parmi les pays socialistes, la Pologne aux yeux des Vietnamiens était perçue comme un pays avec « une tendance à la dépravation », c’est-à-dire que qu’en Pologne il y existait une plus grande liberté et le libéralisme, même idéologique, On considérait qu’il fallait choisir seulement des garçons biens, qui apprendraient assidûment, mais la réalité s’averait être plus amère, car la plupart de ces garçons aimables « se gâchait » quand même. Certains d’eux fuyaient à l’ouest, d’autres se mariaient avec des Polonaises et ne revenaient pas au Viêt Nam pour servir sa patrie.

J’habite maintenant en Pologne et non au Viêt Nam, donc je fait partie des « traîtres ». J’ai payé un haut prix pour cette décision. Littéralement. En zlotys ! Mais sur cela je me pencherai plus tard. Concentrons-nous plutôt sur ce difficile polonais. Dans l’école, nous avions eu trois professeurs vietnamiens (M. T., Mme O. et Mme H.) et deux professeurs polonais (M. Andrzej et Mme Ela), qui géraient le poste de professeurs-spécialistes. Je souligne déjà que tous ces professeurs étaient des personnes gentilles. Honnêtement, je ne voulais pas trop étudier en Pologne, car des expériences des collègues plus âgés que nous il résultait qu’il valait la peine d’étudier dans la République démocratique allemande, car là-bas on pouvait travailler durant les vacances et après les études apporter des motos Simpson ou des bicyclettes jolies. De l’Union Soviétique on pouvait transporter des frigos, des fers à repasser, des pots éléctriques (cocotte-minute) ou d’autres biens de ménage. Et de la Pologne...on peut ramener.....uniquement des livres. Si je me souviens bien, notre professeur, M. T. a rapporté un vélo. Je crois que c’était une Wilga. J’ai accepté mon sort, car pour changer les décisions venant d’en haut (qui étudierait où), il fallait avoir des connaissances dans le Minsitère d’Éducation Supérieure au Viêt Nam, ce que je ne possédait malheureusement pas. En d’autres termes, je n’avait aucune influence sur mon choix et le lieu des études. Pourquoi je me préocuperait de ces choses si la parti et le gouvernement vietnamien ont tout examiné et pris la décision pour nous. Nous devions simplement avoir des bons résultats.

La Pologne dans la langue vietnamienne signifie « Ba Lan ». Dans le groupe « Ba Lan » nous étions vingt. À savoir des civils, car dans le groupe « Ba Lan II » il y avait seulement des militaires qui étudiaient à l’Académie Technique Militaire à Varsovie et l’Académie Maritime à Gdynia. À l’École Supérieure de Langues Étrangères à Hanoï, à part « les groupes polonaises » il y avait aussi des groupes de la République démocratique allemande, hongroise et bulgare, etc. Bien sûr il y avait plus de groupes russes, donc beaucoup de Vietnamiens apprennaient la langue russe pour étudier dans l’Union soviétique.

Je connaissais un peu la langue russe, car pendant 3 années du lycée nous l’apprenions obligatoirement. Il n’y avait pas de choix (car il n’y avait pas d’autres langues étrangères). Dans d’autres lycées il y avait des classes avec l’anglais ou le français, mais elles constituaient un petit nombre. C’est une erreur du système d’éducation ainsi que politique, car beaucoup de Vietnamiens en connaissant la langue russe ou étudiant dans l’Union Soviétique éprouvent à présent des sentiments pour la Russie, donc aussi pour W. Putin, sans égard aux choses que le président de la Russie fait.

À Hanoï, à part la langue polonaise, nous avions 3 autres matières comme les maths, la physique et la chimie. En ce qui concerne la langue polonaise nous apprenions en particulier la grammaire, alors l’accent et la parole n’étaient pas notre point fort, car après un an d’étude, très peu de personnes pouvaient bien s’entendre avec les Polonais.

En prenant compte des expériences au lycée, je me suis dit que je ne suis pas obligé de prendre part dans la course, donc pas toujours je voulais avoir les meilleurs notes, ce qui signifiait que quelques collègues de notre groupe étaient meilleurs. Je me souviens des mots du professeur T. qui m’a une fois dit que dans notre groupe il y avait des personnes avec grandes possibilités qui n’ont pas été malheurement exploitées.

Nous devions apprendre le polonais encore pendant une année dans la célèbre École de Langues Étrangères à Łódź, ce qui a été d’ailleurs planifié a priori. Juste au moment de notre arrivée en Pologne, l’Université de Marie Curie- Skłodowska à Lublin a ouvert une école de langues étrangères similaire, donc nous nous sommes retrouvés à Lublin, seulement notre classe.

Avec l’arrivée en Pologne, pour tout le monde un changement important a eu lieu dans la vie. C’était l’année 1980. Les années de la Solidarité.

À suivre…

Ngo Hoang Minh

[Traduction : Marta Modzelewska]       



Source: www.kontynent.waw.pl
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